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Les surfaces de pommes de terre de conservation en hausse

L’UNPT et le CNIPT prévoient une hausse de 2,9 % des surfaces françaises consacrées à la pomme de terre de conservation en 2023.

L’UNPT et le CNIPT prévoient une hausse de 2,9 % des surfaces françaises affectées à la pomme de terre de conservation en 2023. Cette évolution a lieu au détriment de la pomme de terre féculière et de la production de plants.

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C’est une hausse en « trompe-l’œil » des surfaces françaises consacrées à la pomme de terre de conservation que l’UNPT (1) et le CIPT (2) annoncent ce 6 juillet 2023 dans leur communiqué de presse commun. La France totaliserait 4 350 hectares supplémentaires consacrés à cette production par rapport à 2022. « Si ce chiffre ancre la poursuite du développement […] de la pomme de terre de conservation en France, il démontre aussi, en “trompe-l’œil”, les profonds bouleversements économiques en cours au sein de la filière de la pomme de terre », préviennent-ils.

Une progression concentrée dans les Hauts-de-France

Les deux organisations estiment que les plantations de pommes de terre de conservation porteraient sur 156 940 hectares en 2023 contre 152 590 hectares en 2022, soit une hausse de 2,9 %. La Région Hauts-de-France, et en particulier la Picardie (+2 580 ha), concentrerait une large part de la hausse : 3 620 hectares sur les 4 350 hectares prévus pour le pays. La Région conserve « le premier rang de producteur de pommes de terre de conservation avec près de 64 % des surfaces françaises ».

RégionsSurfaceÉvolution par rapport à 2022
Nord-Pas-de-Calais54 940 ha+ 1 040 ha+ 1,9 %
Picardie44 980 ha+ 2 580 ha+ 6,1 %
Centre-Val de Loire12 220 ha- 610 ha- 4,8 %
Champagne-Ardennes14 010 ha+ 790 ha+ 6,0 %
Haute-Normandie11 040 ha- 150 ha-1,3 %
Bretagne6 000 ha+ 160 ha+ 2,7 %
Île-de-France2 680 ha- 310 ha- 10,4 %
Alsace1 030 ha==
Rhône-Alpes2 020 ha+ 390 ha+ 23,9 %
Autres régions8 020 ha+ 460 ha+ 6,1 %
Total156 940 ha+ 4 350 ha+ 2,9 %

« Cette dynamique positive s’explique, pour une grande partie, par la demande industrielle française et européenne revenue à un schéma de hausse structurelle pré-Covid, dans lequel la France reste un des pays du Nord-Ouest européen à offrir un potentiel de croissance des surfaces », estiment l’UNPT et le CNIPT. Comment expliquer cette capacité de la filière à mobiliser de nouvelles surfaces ? Par un transfert d’activité.

Transfert entre filières

« Une importante partie des hectares dédiés, jusqu’en 2022, à la production de pommes de terre féculières et de plants de pommes de terre a contribué à répondre fortement à cette demande en 2023, préviennent les deux organismes. […] Les déséquilibres induits dans les différents débouchés de la filière française des pommes de terre, posent question sous les angles de la désindustrialisation (fécule) et de la souveraineté alimentaire (plants). »

À ce stade, il est encore trop tôt pour estimer les perspectives de rendement. « Il est toutefois important de souligner les conditions de début de campagne « délicates », décrivent l’UNPT et le CIPT. Les conditions météorologiques estivales auront, comme chaque année, toute leur importance, notamment dans le contexte de l’année avec une ressource en eau d’irrigation toujours plus contrainte dans de nombreux bassins. »

(1) Union nationale des producteurs de pommes de terre.

(2) Comité national interprofessionnel de la pomme de terre.

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